Fin septembre, la famille Jaafari a été frappée par un drame. Son fils unique, Mohamed Ali, a été grièvement blessé dans un accident de la route à Chengdu, dans la province de Sichuan en Chine. A bord de sa moto électrique, l'étudiant marocain a été percuté par une voiture après avoir, selon les rapports, brûlé un feu rouge.
Admis en soins intensifs depuis, Mohamed Ali a son père à son chevet. «L'accident a laissé mon fils avec de multiples fractures dans plusieurs parties de son corps, y compris la colonne vertébrale, les côtes, les deux pieds et le bassin», a déclaré Khalid Jaafari à Yabiladi. Selon lui, plusieurs organes ont été endommagés : «poumons, foie, reins, rate et vessie».
L'étudiant a subi une opération d'urgence suite à un appel public aux dons de sang annoncé en ligne par l'ambassade du Maroc en Chine, mais son père a déclaré qu'il avait encore un long chemin à parcourir pour se rétablir.
Factures d'hôpital en hausse et moyens limités
Déjà dévasté par l'état critique de son fils, Khalid lutte avec le poids des dépenses hospitalières. «Mes moyens financiers sont limités, et les factures médicales augmentent fortement», a-t-il dit. À mardi, les frais ont «atteint 270 000 dirhams, avec un coût quotidien de 10 800 dirhams pour la dialyse, les soins intensifs, les soins infirmiers et les médicaments».
«Il est actuellement en soins intensifs entre la vie et la mort, survivant grâce à la respiration artificielle et à la dialyse rénale», a déclaré le père. Khalid a expliqué avoir soumis une demande d'aide financière, mais que l'assistance serait «limitée par rapport aux coûts croissants». Son fils a encore besoin de plusieurs autres opérations.
Il a demandé l'aide du ministère des Affaires étrangères et a exprimé l'espoir que sa voix parviendrait même «au Roi Mohammed VI, pour qu'il puisse mettre fin à la souffrance de [son] fils».
Khalid, arrivé en Chine le 7 octobre pour être aux côtés de son fils, a déclaré qu'il suivait de près l'état du patient, malgré les barrières linguistiques et les coûts du séjour limité. «Le seul soutien que je reçois vient des étudiants marocains ici, qui malgré leurs ressources modestes, m'aident à payer mon hôtel, à gérer les formalités administratives et à la traduction», a-t-il dit avec un cœur lourd.
L'appel à l'aide d'un père
En plus de l'état critique de son fils, Khalid doit faire face à des défis administratifs pour défendre la position légale de son fils. Une situation qui, selon lui, a retardé le processus d'assurance, laissant son fils dans en difficulté car ni «l'université ni l'assureur n'ont jusqu'à présent pris de mesures pour aider», affirme-t-il.
«Ils rejettent toute la faute sur mon fils, affirmant qu'il a brûlé un feu rouge avant d'être percuté par une voiture», a-t-il dit. Citant des images de vidéosurveillance, le père a déclaré qu'il croyait que «le conducteur était également en faute, car il roulait à vive allure dans une zone restreinte», ajoutant que «c'est aussi ce que [lui] ont dit les policiers de la circulation».
Un comité de la police de la circulation devrait se réunir jeudi pour déterminer les responsabilités. Entre-temps, Khalid espère que l'ambassade du Maroc «aidera à s'assurer que le cas de [son] fils est traité équitablement et que l'université et l'assurance remplissent leurs responsabilités».
Devant se rendre lui-même à l'hôpital pour de l'hypertension artérielle et du diabète, Khalid reste plein d'espoir. «Bien que Mohamed Ali reste en soins intensifs, il y a de petits signes d'amélioration», a-t-il dit. «Les médecins disent que son état s'améliore, surtout après la première opération. Ils attendent que sa situation se stabilise avant de procéder à la suivante».
«Mohamed Ali est notre fils unique, et nous craignons de le perdre à tout moment. C'est un SOS d'un père luttant seul en Chine», a-t-il dit.